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Drôle de période que nous vivons en ce moment ! Une chose aussi microscopique et impalpable a mis à terre une humanité qui se sentait pourtant invincible depuis longtemps.

Voyant l’évolution des cas en Chine, nous étions bien loin d’imaginer que son échelle serait mondiale, mais assez rapidement ce microbe s’est rapproché jusqu’à toucher notre quotidien et là, nous avons compris la gravité d’une situation qui va nous marquer à jamais.

La plupart des Hôpitaux et Cliniques privées inclus dans le Plan sanitaire cantonal, se sont vu assigner des centres de tri et des places pour accueillir les patients atteints du Covid-19. Le nombre a été bien différent d’un établissement à l’autre, mais les risques invariables.

A Cecil, le personnel soignant est en première ligne dans ce combat et avec eux, le Service technique et Chargé de sécurité ; même si les médias n’en ont pas fait mention dans leurs hommages, je sais que sans notre contribution, des conteneurs de triage pour les patients, des lits disponibles, des parois et écrans de protection dans les Soins intensifs, les Urgences, la Dyalise, les réceptions et accueils, n’auraient pas été installés à temps ; des systèmes de ventilation n’auraient pas limité la propagation du virus, afin de protéger l’ensemble des collaborateurs et patients de l’établissement.

Malheureusement les ressources de notre service ont été vite impactées par l’éloignement de deux collaborateurs à risque. De fait, nous avons dû faire face aux multiples demandes dues à la crise, en plus des demandes courantes et ceci dans des conditions particulières de confinement (entreprises fermées, rupture de stock, etc.)

A part une certaine fatigue, nous nous en sommes plutôt bien sorti jusqu’à présent, mais il semblerait que l’économie veuille repartir au plus vite pour rattraper le « retard » sans se soucier de notre état et surtout des conséquences d’un dé confinement trop hâtif.

Dominique Pillet Chef service technique, immobilier et sécurité Cliniques Bois-Cerf et Cecil, Lausanne